Le porte-parole du gouvernement après validation du code électoral modifié : ”En droit, quand on a perdu, on s’incline, quand on est démocrate”.
À peine la cour constitutionnelle a-t-elle validé la loi électorale modifiée, que les réactions s’enchaînent. Parmi tant d’autres, il y a celle du porte-parole du gouvernement. Une réaction de Wilfried Léandre Houngbédji qui devrait susciter d’autres prises de parole selon des observateurs.
Au nom de la transparence…
Pour le porte-parole de l’exécutif, “le président de la république n’était pas obligé de demander le contrôle de constitutionnalité de la loi, a priori, avant de la promulguer. Mais il l’a fait, compte tenu de l’importance du texte pour le pays“. Wilfried Léandre Houngbédji évoque brièvement, l’attitude des opposants à l’issue du verdict : “deux des trois avocats de leur camp ont salué la pertinence du rapport, même s’ils ont souhaité qu’il soit amélioré dans un sens donné“. Pour lui, les querelles politiciennes sont ce qu’elles sont.
Appel au fair play
“En droit, quand on a perdu on s’incline quand on est démocrate“, lâche le porte-parole de l’exécutif. À l’en croire, “la cour constitutionnelle, arbitre du jeu entre les partis politiques, vient de siffler la fin de la partie. Il faut prendre acte et passer à autre chose“. Ce que met monsieur Houngbédji dans passer à autre, c’est travailler sur le terrain, se renforcer. “Les conditions pour enlever des sièges sont les mêmes pour tous les partis“, explique-t-il. Et d’ajouter : “la perspective, c’est avoir des partis solides qui traversent le temps comme au Ghana, en Europe, en Amérique. La scène politique doit être plus organisée. Fini les clubs électoraux. Il faut viser haut pour grandir. Ceux qui aujourd’hui ne sont pas contents diront demain que c’était une vision formidable parce qu’elle structure autrement la scène partisane dans notre pays“.
