8 September 2024
Environnement

COP 28: Les travaux s’ouvrent sur fond d’engagement et d’urgence

  • 30 novembre 2023
  • 4 min read
COP 28: Les travaux s’ouvrent sur fond d’engagement et d’urgence

La 28ème Conférence des Parties sur le Climat de l’ONU s’ouvre ce jeudi à Dubaï, aux Émirats Arabes Unis. Jusqu’au 12 décembre, les 198 pays signataires de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques décideront de l’avenir d’une planète en ébullition.

Ce rendez-vous est également celui de l’établissement du premier bilan mondial des engagements pris en 2015 lors de la COP 21. Le principal objectif de l’Accord de Paris, entré en vigueur, un an après en 2016, vise à contenir l’élévation de la température moyenne de la planète en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. Mais les chances d’atteindre cet objectif s’amincissent de façon inquiétante et les délégués à la COP 28 devront opter pour un changement de paradigme.

Changer de trajectoire et en urgence

La COP 28 s’ouvre dans un contexte marqué par les extrêmes. Records de températures, inondations catastrophiques dans la corne de l’Afrique, ou encore incendies dévastateurs dans les forêts du Canada et de l’Amazonie. Dans un discours très discours à la cérémonie d’ouverture, le Président de la COP a reconnu que « depuis Paris,, il y a eu des progrès mais notre trajectoire ne nous permettra pas d’arriver à temps. La science nous a enseigné qu’il faudra prendre une nouvelle voie. Prendre une décision nouvelle sur le bilan mondial et corriger la trajectoire ». Dr Sultan Al Jaber a rappelé qu’il faut nécessairement rassembler, l’atténuation, l’adaptation, le financement. Travailler sur les contributions déterminées au niveau national (CDN). « Chacun a un rôle à jouer, c’est urgent.  Il nous faut aborder cette cop avec un état d’esprit différent, nous n’avons pas de temps à perdre » a t-il martelé.

Des engagements pour dissiper les équivoques

Pour sa part, le président de la Cop 28 dont le profil de PDG d’une compagnie pétrolière a fait l’objet de nombreuses polémiques s’est engagé à conduire un processus transparent. Il a évoqué, sans tabou, avec sérénité et détachement, la question des énergies fossiles . « Nous devons trouver le moyen d’inclure le rôle des hydrocarbures, des énergies fossiles. Nous devons multiplier par trois la capacité des énergie renouvelables d’ici 2030. Adopter une approche concrète, restaurer la confiance dans le multilatéralisme». « Faisons fi de nos divergences, je serai là à côté de vous, à retrousser les manches ensemble. Faisons de cette cop celle qui permettra de tenir les promesses des pertes et préjudices, concrétisons à Dubaï ce qu’on s’est promis à Charmer El Cheick », a-t-il souhaité.

Sultan Al Jaber s’est voulu plus rassurant en soulignant que la confiance, la coopération, le partenariat, le pragmatisme constituent l’ADN de son jeune pays qui a « émergé du désert il y a à peine 50 ans ». Une jeune nation mais pleine d’ambition qui va marquer de façon historique ces négociations sur le climat selon la présidence de la COP 28. « Cette présidence restera dans l’histoire celle qui a pris des décisions audacieuses» a déclaré Dr Sultan Al Jaber .

Placer l’individu au cœur des actions dans un élan d’optimisme

Pour le président de la COP 28, il faut placer l’individu au cœur des actions. « Nous voulons un air propre, de l’eau propre, une alimentation saine. Nous comprenons la gravité de la situation. Nous comprenons et respectons la science». Pour Al Jaber, il est urgent et impératif d’adopter une vision optimiste et positive de façon à communiquer de bonnes nouvelles à la planète.  « Nous devons agir ici et maintenant pour les jeunes, agissons ensemble, unissons-nous » a t-il plaidé.

 

Cécile Goudou

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