Réunis en session extraordinaire lundi, les députés béninois ont adopté le budget de leur institution pour la gestion 2024. C’est un budget qui s’établit à plus de 24 milliards qui a été voté non sans accrocs.
A la demande de 16 députés, l’examen et le vote du budget du parlement gestion 2024 ont été réalisés en procédure d’urgence. A l’arrivée, ce sont 57 députés qui ont approuvés cette demande. Pour leur part, les députés de l’opposition, 19 d’entre eux, l’ont rejeté. à l’ordre du jour L’Assemblée nationale dispose désormais d’un budget pour la gestion de 2024. Ainsi, le parlement s’est doté d’un budget établit à 24 788 969 569 FCFA. Selon le président du parlement, « Ledit budget est en diminution par rapport à celui de 2023 qui s’élevait à 25 055 356 369 FCFA ».
Mais ce vote n’a pas été sans incident. Les langues des députés de l’opposition se sont déliées pour fustiger bien des irrégularités dans le processus.
La procédure qui cache l’irrégularité
Pour les députés de l’opposition, la procédure d’urgence demandée par quelques députés de la mouvance pour le vote du budget de l’assemblée nationale n’est pas anodine. En effet, le projet de budget général de l’Etat, exercice 2024 transmis au parlement pour examen, ne comportait qu’une version fictive du bugdet des députés. C’est donc un préalable que Louis Vlavonou et ses collègues de la mouvance ont voulu régulariser. En votant en urgence le budget du parlement, les députés pourront ainsi l’intégrer au projet de budget général de l’Etat, gestion 2024 qui attend d’être examiné et voté.
Pour Eric Houndété et ses collègues, cette façon de procéder manque d’élégance et d’égard pour l’institution. Ils ont fustigé l’urgence avec laquelle, l’examen et le vote du budget du parlement ont été sollicités. Ils soupçonnent une ingérence de l’exécutif dans cette procédure. Pour Louis Vlavonou, il ne s’agit pas d’un budget imposé. « C’est nous-mêmes qui avons élaboré les documents ayant permis d’élaborer ce budget que nous vous avons présenté (…) Le pouvoir exécutif ne nous impose rien », a-t-il expliqué à ses collègues.