Cancer de l’enfant : collecte des données et diagnostic précoce des armes efficaces de lutte selon l’OMS

Après les accidents de la vie courante, les cancers sont la deuxième cause de mortalité chez l’enfant. Si le taux de guérison est beaucoup plus élevé dans les pays développés, en Afrique l’un des principaux défis à relever reste la disponibilité et la fiabilité des statistiques selon la chargée de la lutte contre le cancer au bureau régional de l’OMS Afrique.

« Les chiffres sont souvent sous-estimés parce qu’il y a un problème de collecte des données ».  Le Docteur Issimouha DILLE renseigne que cette absence de chiffres exacts reflète la situation globale qui caractérise d’ailleurs tous les types de cancer. Toutefois, le médecin évoque quelques chiffres qui donnent un aperçu global de l’état des lieux des cancers pédiatriques. Chaque année, 4. 400 cas de cancers de l’enfant sont diagnostiqués. 90% de ces cas sont dans les pays à revenus faibles et intermédiaires dont fait partie l’Afrique subsaharienne. Un enfant sur cinq cent en moyenne développera un cancer.

Pour l’instant, les causes des cancers pédiatriques ne sont pas maîtrisées car ils se développent sur le tissu embryonnaire; d’où la difficulté de la prévention. Mais diagnostiqué précocement, on guérit du cancer pédiatrique rassure le Professeur Atteby Jean Jacques YAO. « 80% de ces cancers se guérissent, mais il faut que le diagnostic soit précoce pour que les moyens mis en place aboutissent à la guérison », informe le chef du service d’oncologie pédiatrique à l’hôpital Mère Enfant de Bingerville en Côte d’Ivoire. Il  précise tout de même qu’il faut deux à trois ans de recul pour confirmer la guérison en cancérologie.

Le 15 février dernier, on a célébré la journée internationale du cancer de l’enfant. « Ensemble, nous mettons au défi ceux qui sont au pouvoir » , c’est le thème retenu pour cette année 2024.

Cécile Goudou