17 May 2024
Environnement

Journée internationale des forêts 2024 : innover pour que les forêts se portent mieux

  • 21 mars 2024
  • 3 min read
Journée internationale des forêts 2024 : innover pour que les forêts se portent mieux

« Forêts et innovation : de nouvelles solutions pour un monde meilleur », c’est le thème de l’édition 2024 de la journée internationale des forêts célébrée ce 21 mars. Selon les Nations Unies, on ne saurait réduire le déboisement et la dégradation des forêts sans de réelles avancées technologiques.

L’innovation s’impose donc comme une des solutions prometteuses face à la disparition de 10 millions d’hectares de forêts et la dégradation d’environ 70 millions d’hectares du fait des incendies chaque année.  « Ces innovations sont essentielles aux systèmes d’alerte précoce, à la production durable de matières premières et à l’autonomisation des peuples autochtones grâce à la cartographie des terres et à l’accès au financement climatique ».

Protéger en innovant

Au Bénin, le taux de couverture forestière est estimé à 46,81% à l’issu de l’inventaire forestier national réalisé en 2022. Des efforts restent à consentir pour combattre la régression des forêts et la désertification de plus en plus menaçante. Selon le Colonel Simon AWOKOU, directeur du reboisement et de l’aménagement des forêts, « innover c’est également trouver des approches de plus en plus créatives pour mobiliser davantage les citoyens autour de la protection des forêts ».

 « Protéger les forêts, c’est protéger aussi bien la flore que la faune qui s’y trouve » rappelle Cyriaque ALLODE.  L’expert en développement durable et gouvernance locale déplore le fait que même dans les forêts sacrées, on ne pense le plus souvent qu’à protéger plus la flore que la faune. « Les animaux sont encore chassés par certains initiés qui ont accès à ces forêts et il faut leur faire comprendre qu’il est nécessaire de protéger aussi bien la plante que l’animaux ».

Intégrer la technologie dans la surveillance

Ce constat est le même au niveau de certaines Aires Communautaires de Conservation de la Biodiversité (ACCB) selon les acteurs de la protection des forêts. C’est le cas de la forêt Naglanou dans la commune d’Athiémé, une ACCB de la réserve de biosphère transfrontière du Mono, à cheval entre le Bénin et le Togo. Dans la forêt Naglanou qui abrite la Sitatinga et plusieurs autres espèces de faunes menacées, on observe fréquemment des incursions des braconniers, confie le Capitaine Major des eaux Comlan Simon AHLINVI de l’inspection forestière du Mono. « Il faut innover dans la surveillance de  cette forêt, innover c’est investir intégrer la technologie dans la surveillance de cette forêt afin de suivre plus efficacement les déplacements des braconniers. Grâce aux TIC, on pourra anticiper au lieu de naviguer à vue à la recherche des braconniers ».

Ces acteurs s’accordent sur le fait que, la restauration des écosystèmes, y compris les efforts de reboisement, peut contribuer de manière significative à l’atténuation du changement climatique, à l’amélioration de la sécurité alimentaire et à la promotion d’une production durable de produits ligneux.

 

Cécile Goudou

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