Patrimoine architectural afro-brésilien: Le processus de réhabilitation enclenché
L’institut « Afrique Décide » veut restaurer le patrimoine architectural afro-brésilien au Bénin et en Afrique de l’Ouest. Ses responsables viennent de refermer à Ouidah, deux jours de réflexions scientifiques. Les participants, essentiellement des acteurs culturels, sont venus du Nigéria, du Ghana, du Togo et du Bénin.
Rétablir des liens séculaires
La grande mosquée centrale de Porto-Novo et ses deux étages avec un plancher de 3 700 mètre carré, revêtu de carreaux ! C’est l’un des imposants bâtiments afro-brésiliens encore visibles au Bénin. Outre la capitale, la ville de Ouidah aussi abrite encore des vestiges du patrimoine architectural afro-brésilien. C’est également le cas dans des villes du Togo, du Nigéria et du Ghana.
Pour l’institut « Afrique Décide », ces infrastructures ne doivent pas mourir. Etant donné qu’elles représentent un pont culturel entre le Bénin, le Togo, le Ghana, le Nigeria et le Brésil. Voilà pourquoi, des journées scientifiques ont été organisées les 19 et 20 février 2024 au Centre Culturel de Rencontre International, CCRI John Smith de Ouidah. 48h durant, les participants ont défini des stratégies de revalorisation du patrimoine architectural afro-brésilien.
Un creuset à créer
Au cours des assises tenues dans la cité historique, les participants se sont accordés sur la mise sur pied d’un creuset. Il va s’appeler : « Réseau Ouest Africain pour la Sauvegarde du Patrimoine Architectural Afro-brésilien ». Ce réseau va fédérer les énergies des différents acteurs s’investissant dans la réhabilitation du patrimoine architectural afro-brésilien. C’est ce qu’explique Dr Sylvestre Edjêkpoto, le directeur scientifique de l’institut « Afrique Décide ».
Pour travailler à sa concrétisation, un comité transitoire a été installé à l’issue des journées scientifiques. Rodrigue Kessou, qui dirige ce comité, indique qu’il sera question « d’identifier les différents postes du réseau, leur contenu ainsi que les missions à accomplir ».
A l’unanimité, les participants aux journées scientifiques saluent l’initiative et ses grandes résolutions. Sonia Lawson, venue du Togo est ravie d’avoir pu échanger avec d’autres spécialistes du patrimoine de la sous-région. Fèmi Olaréwaju du Nigéria a pour sa part, hâte de voir le futur Réseau prendre corps.
Kiki T.