La première session extraordinaire du Parlement béninois, au titre de 2024 s’est ouverte dans la matinée de ce mercredi 21 février 2024. Une session que des observateurs annonçaient déjà agitée, en raison de certains textes de loi à examiner, notamment la proposition de loi portant révision de la constitution. Et les choses n’ont pas tardé…
L’ordre du jour en cause
Au menu de cette session, plusieurs projets et propositions de lois. Douze en tout. Entre autres, la proposition de loi portant révision de la constitution et la proposition de loi portant modification et complément de la loi portant Code électoral en République du Bénin. C’est l’essentiel à retenir de l’ordre du jour lu par Mahougnon Kakpo, le 1er Secrétaire parlementaire. Ce qui n’est pas du goût des députés du parti Les Démocrates qui n’ont pas entendu leur proposition de loi sur la révision constitutionnelle dans l’énoncé.
Le président du groupe parlementaire du même nom, Nourénou Atchadé, a informé la plénière du dépôt du document. Interpellé, le président de l’Assemblée Nationale a indiqué n’avoir pas été informé. « La proposition de “Les Démocrates” a été soumise après la convocation de la session et, par conséquent, ne pouvait pas faire partie des sujets à débattre », explique Louis Vlavonou. Trois députés de la mouvance vont abonder dans son sens. Il s’agit d’Augustin Ahouanvoébla, d’Orden Alladatin et d’Assan Séïbou.
Prenant la parole à son tour, Eric Houndété, député et Vice-président des Démocrates s’est indigné de ce comportement. Pour lui, la pratique parlementaire a toujours permis l’examen conjoint de sujets soulevés à la fois par la majorité et la minorité parlementaires. Essayant de tempérer les choses, le patron de l’hémicycle a promis de prendre véritablement la parole, une fois que la proposition du groupe parlementaire “Les Démocrates” sera sous ses yeux. Face à ce début de tension, le Président de l’Assemblée nationale a suspendu la plénière et l’a reportée pour le lundi 26 février prochain.
Pour rappel, cette session extraordinaire permettra de fixer le sort de la proposition de loi de révision constitutionnelle déposée par le député Assan Séibou. Une initiative que les députés démocrates ont promis de rejeter, rappelant sur tous les médias que la volonté personnelle du Chef de l’Etat de ne pas réviser la constitution. Cependant, le président de l’Assemblée nationale a déclaré qu’il se prononcera dès qu’il aura pris connaissance du document déposé par le président du groupe parlementaire Les Démocrates. Des signes avant-coureurs qui présagent déjà de ce que sera cette session extraordinaire.
Kiki T.