Intervention militaire au Niger : Bola Tinubu sollicite le Sénat nigérian

Bola Tinubu sollicite le soutien du Sénat nigérian à l’intervention militaire du Nigeria en République du Niger. Il l’a fait savoir ce vendredi à travers un document transmis au président de l’institution. 

C’est en début de la session plénière que le document intitulé “”Situation politique au Niger” a été lu. C’est le président du Sénat, Godswill Akpabio, en personne qui l’a lu. Dans sa lettre, Bola Tinubu a rappelé les conclusions de la réunion de la Cedeao tenue sous sa direction. Il a rappelé les sanctions qu’il juge nécessaire contre le Niger. Il s’agit donc de “couper l’approvisionnement en électricité de la République du Niger ; de mobiliser le soutien international pour la mise en œuvre des dispositions du communiqué de la CEDEAO ; d’empêcher les vols commerciaux et spéciaux à destination et en provenance de la République du Niger”.

Après la lecture du document, des réactions se sont faites entendre, notamment celle d’un ancien leader adjoint de la majorité au Sénat. Abdul Ningi (PDP, État de Bauchi) a donc attiré l’attention du Sénat sur les dispositions de la constitution relative à une intervention militaire en dehors des frontières nigérianes. Selon le passage de la constitution lu « (…) le Président, en consultation avec le Conseil de défense nationale, peut déployer des membres des forces armées de la Fédération dans le cadre d’une mission de combat limitée en dehors du Nigeria». La constitution pose ensuite une condition sine qua non.  «…s’il est convaincu que la sécurité nationale est menacée ou en danger de manière imminente, à condition que le Président, dans les sept jours suivant l’engagement effectif du combat, demande le consentement du Sénat et que le Sénat donne ou refuse ledit consentement dans les 14 jours».

Le Bénin et le Sénégal en bons élèves

Il est à rappeler que le Bénin et le Sénégal ont déjà donné avis favorable à l’envoi des troupes pour soutenir la Cedeao dans une éventuelle intervention militaire au Niger.

Rodrigue Obafèmi