La diffusion de RFI et de France 24 est désormais suspendue au Niger.
Une mesure des nouvelles autorités qui intervient une semaine tout juste après le coup d’État qui a renversé le Président Mohamed Bazoum.
Les responsables du groupe auquel appartiennent ces médias s’indignent contre cette mesure.
Le Niger à l’école du Mali et du Faso.
France Médias Monde dénonce cette décision prise, hors de tout cadre conventionnel et légal. Et de poursuivre qu’elle prive un peu plus encore dans la région, les citoyens de leur accès à une information libre et indépendante. Alors que RFI et France 24 ont déjà subi la censure au Mali et au Burkina Faso ces derniers mois, le groupe rappelle « son attachement sans faille à la liberté d’informer, au pluralisme de l’information, comme au travail professionnel et à la sécurité des journalistes ».
La décision de Niamey survient dans un contexte où le général Salifou Mody, numéro deux du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, l’organe qui dirige désormais le Niger, vient d’achever une tournée dans deux pays qui ont fait pareil. M. Mody était au Burkina Faso mercredi 2 août 2023, après une visite au Mali. Deux pays qui ont affiché leur soutien aux putschistes nigériens et leur hostilité à des sanctions prises par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à la suite du coup d’État du CNSP.
Suspensions mais…
Le groupe ne manque pas de préciser, dans son communiqué d’indignation, qu’au Niger, RFI compte plusieurs relais FM, en plus des ondes courtes qui diffusent ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde, ainsi que plusieurs accès satellitaires. Un réseau de radios partenaires diffuse également ses programmes en français, en haoussa et en fulfulde.
RFI et France 24 restent actuellement accessibles au Niger en réception satellitaire directe en clair, ajoute le groupe.
Kiki T.