Le Cameroun ne veut pas d’un débat sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle. Son ministre des relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella l’a fait savoir via une correspondance à l’Ambassadeur des causes LGBT en France.
Une réponse cinglante et sans équivoque. Le Cameroun envoie un signal fort à Jean-Marc Berthon. La visite au Cameroun de l’ambassadeur pour les droits des personnes LGBT en France reçoit déjà une levée de bouclier. C’est dans une correspondance à son homologue de l’administration territoriale que Lejeune Mbella Mbella ministre des Relations extérieures a donné, sans détour, la réponse de Yaoundé à la visite annoncée de Jean-Marc Berthon au Cameroun.
Au menu de la visite de ce Haut-fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères français, des échanges grand public sur la question de l’homosexualité. L’ambassadeur de la cause LGBT en France entrevoit en effet d’«engager une conversation plus large avec le public à travers une conférence débat sur les définitions du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle notamment».
Pour le ministre camerounais des relations extérieures, « le gouvernement désapprouve ces activités annoncées ». Lejeune Mbella Mbella indique par ailleurs avoir notifié à l’ambassadeur de France des réserves de Yaoundé par note verbale. Il rappelle que « la position du gouvernement sur la question de définition du genre, de l’orientation et de l’identité sexuelle est claire et dénuée de tout débat au Cameroun ». Il n’est pas possible possible de parler des personnes LGBT au Cameroun, souligne t-il , d’autant que le « fait est qualifié de crime de droit commun » conclut le ministre.
Rodrigue Obafèmi