1 November 2024
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Cherté du maïs au Bénin : « Les prix vont à nouveau chuter », rassure Yves Hountondji

  • 12 avril 2024
  • 3 min read
Cherté du maïs au Bénin : « Les prix vont à nouveau chuter », rassure Yves Hountondji

Le maïs coûte trop cher ! Ce groupe de mots, de nombreux Béninois l’ont dit ou entendu ces dernières semaines. Mais peu savent réellement ce qui est à l’origine de cette augmentation exponentielle du prix de vente de cette céréale très prisée.  Yves Hountondji, chef programme filière maïs à l’Agence Territoriale de Développement Agricole ATDA 2, agence qui s’occupe de la filière exclusivement, donne d’explications au micro de nos confrères de la Radio nationale.

La baisse de la production de maïs grain est l’une des causes de la cherté, relevées par les commerçants et certains économistes. Mais pour le Chef programme filière maïs à l’ATDA 2, en dépit de cette réalité, la production devrait couvrir la demande sur nos marchés. Yves Hountondji explique que « les besoins en maïs grain au niveau national sont estimés à un million de tonnes. Ceci montre que la baisse de la production n’entrave pas la couverture du maïs grain au niveau national ».

Quelles sont les raisons alors ?

Au nombre des facteurs internes, nous avons la constitution des stocks importants par les commerçants qui l’avaient fait lorsque le maïs coûtait moins cher

Selon Yves Hountondji, « deux catégories de facteurs pourraient expliquer cette flambée de prix du maïs grain. Au nombre des facteurs internes, nous avons la constitution des stocks importants par les commerçants qui l’avaient fait lorsque le maïs coûtait moins cher. Nous avons aussi l’anticipation de certains transformateurs. Par exemple, les provenderies qui ont constitué des stocks pour leurs activités. Pour les facteurs externes, nous pouvons citer une forte spéculation des commerçants des pays environnants », précise-t-il.

Solutions régionales

« Nous sommes dans un espace communautaire qui prône la libre circulation des personnes et des biens. Nous pensons que les autorités vont trouver une formule pour réguler la sortie du mais grain afin que nos frères des autres pays de la sous-région puissent gérer la situation de mauvaise saison enregistrée au cours de cette campagne 2023-2024 chez eux ; ceci, tout en assurant la souveraineté en mais grain au niveau national », préconise M. Hountondji.

Quid des mesures nationales ?

Le spécialiste indique que le gouvernement a déjà pris des mesures pour fortement augmenter la production. « Nous avons comme mesure, la mise en place des semences à haut rendement qui seront subventionnées pour les producteurs et aussi la facilité d’accès aux autres types d’intrants que l’exécutif a mis en place », rassure le chef programme filière mais à l’ATDA 2. Et d’ajouter que « cette situation, bien qu’elle soit malheureuse, constitue aussi une opportunité pour que notre production soit améliorée parce que les besoins des marchés que nous avons ont augmenté et on prendra la mesure pour pouvoir satisfaire tout le monde pour qu’à la fin de la campagne en cours, tous ceux qui ont besoin de mais puissent l’avoir et à moindre coût ». Il promet que la situation ne va pas durer. Avec la campagne en cours, les prix vont à nouveau chuter sous peu, conclut Yves Hountondji.

 

Kiki T.

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