«…Rien à leur dire», le gouvernement béninois sur la suspension de l’accord militaire avec le Niger
Le gouvernement béninois réagit après la suspension par les militaires au pouvoir au Niger de l’accord de coopération militaire entre leur pays et le Bénin. Vendredi dernier, le porte-parole du gouvernement a estimé lors d’une conférence de presse que le Niger reste le partenaire du Bénin et non la junte.
«Notre partenaire, c’est le Niger. Ce n’est pas la junte. Il n’y a rien à leur dire». Ainsi s’exprimait Wilfried Léandre Houndbédji face à la presse. Pour le porte-parole de l’exécutif béninois, les autorités militaires du Niger ne sont pas pas des interlocuteurs valables et donc pas habilités à prendre pareille décision. « Au jour d’aujourd’hui, nous n’avons aucun interlocuteur valable au Niger en dehors du président démocratiquement élu» a t-il indiqué.
Le gouvernement béninois affiche ainsi clairement ne pas reconnaître la junte au pouvoir et de ce fait maintient sa relation avec le président déchu, Mohammed Bazoum. cette posture du Bénin n’est rien d’autre que celle du bloc-ouest africain qui souhaite rétablir le président Bazoum dans ses fonctions. Récemment, la France aussi avait clairement notifié qu’elle ne reconnaissait pas la junte qui a pris le pouvoir au Niger le 26 Août dernier.
De leur côté, la junte au Niger avait déploré que « le Bénin a autorisé le stationnement de militaires mercenaires, de matériels de guerre dans la perspective d’une agression voulue par la France et certains pays de la CEDEAO contre le Niger». Dans un communiqué lu à la télévision publique nigérienne, les militaires nigériens ont dénoncé l’accord de coopération militaire conclu en 2022 avec le Bénin, l’accusant “d’envisager une agression” contre leur pays.
Rodrigue Obafèmi