Marchés titres publics / Uemoa : Ce que prévoient les pays en 2023
Les huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont dévoilé leurs objectifs pour cette année sur le marché des titres publics. Ils entendent lever 7 429 milliards FCFA (12,3 milliards $) par adjudication via Umoa-titres.
L’année dernière les pays de l’Uemoa avaient pu mobiliser 5 254 milliards FCFA. Avec les objectifs de 2023 ainsi annoncés, c’est une hausse de 59 % par rapport à ceux de 2022 qui est s’établit.
Dans les prévisions, la Côte d’Ivoire se place, comme d’habitude, en tête des pays qui solliciteront le plus le marché des titres publics cette année. le pays souhaite lever 2 080 milliards FCFA. S’en suit le Sénégal, qui cherche à lever 1 565 milliards FCFA pour faire face à ses besoins de financement. Le Mali, qui était coupé du marché pendant tout le premier semestre de l’année dernière, revient en force. Son ambition est de mobiliser 1 109 milliards FCFA. Le Niger prévoit de solliciter 830 milliards FCFA, tandis que le Burkina Faso compte collecter 630 milliards FCFA. Le Togo projette de mobiliser 580 milliards FCFA, suivi par le Bénin qui prévoit de lever 515 milliards FCFA. Quant à la Guinée-Bissau, elle espère obtenir 120 milliards FCFA auprès des investisseurs régionaux.
Ces augmentations d’objectifs de levée de fonds sur le marché des titres publics est tributaire des besoins croissants de financement des pays de l’UEMOA. En effet, ces derniers font face à des déficits budgétaires importants et à des besoins de financement de plus en plus urgents. Seulement, ils se trouvent confrontés à des restrictions d’accès aux marchés financiers internationaux. Parade trouvée : se tourner vers le marché financier régional pour répondre à leurs besoins de financement. Cette solution est également sujette à des défis.
Rodrigue Obafèmi