Drame de Dassa : Les survivants et parents de victimes créent une association

Ils n’ont rien oublié du drame du 29 janvier 2023 qui a coûté la vie à une trentaine des leurs et veulent que cela ne se reproduise plus jamais au Bénin. Les survivants et parents de victimes de l’accident tragique de bus dans la cité des 41 collines se mettent en association. L’assemblée générale constitutive s’est tenue ce samedi 05 août 2023 au chant d’oiseau de Cotonou.

Les représentants de familles endeuillées par l’accident de route qui a ému tout un pays le 29 janvier 2023 sont venus nombreux à l’assemblée générale constitutive. La mise sur pied de l’association vise deux objectifs selon son Président, Francis Damien Christophe Ahouadi.  Il a perdu son frère jumeau dans l’accident. « L’Association que nous sommes en train de créer va regrouper l’ensemble des victimes des drames collectifs au Bénin. Pas seulement les drames du 29 janvier, afin de pouvoir défendre les intérêts des victimes et des parents », indique-t-il.  Par drame collectif, M. Ahouadi évoque le drame de Tori Avamè ou encore celui de Porga.

Pour que justice soit rendue…

En termes d’actions, l’association naissante entend « sensibiliser aussi bien les autorités que la population face à ces drames répétitifs qui endeuillent de plus en plus de familles ». Les parents de victimes ont aussi déjà en vue le procès qui devrait situer les responsabilités dans cet accident. « Nous croyons en la justice de notre pays. A partir de cet instant, la justice doit dire le droit. On se constituera partie civile au procès. En dehors de cela, on va mener des démarches à l’endroit du gouvernement pour obtenir certaines choses » a déclaré M. Ahouadi. L’Association de parents et victimes des accidents de la circulation au Bénin compte également sensibiliser au respect du code de la route.

Une douleur encore vive

Beaucoup de membres de l’association venus à l’AG étaient en noir. Ce n’est pas un hasard. La douleur ne les a pas quittés, six mois après. Et le Président Francis Damien Christophe Ahouadi le reconnait.  « Nous souffrons, il y a des blessés survivants qui sont traumatisés et qui, jusqu’à présent n’arrivent même pas à reprendre le travail, à renouer avec une vie sociale normale. Il y a des parents qui pleurent toujours, comme moi parce que ça été très violent comme accident. D’autres encore n’ont toujours pas retrouvé leurs parents dont les noms figuraient pourtant dans la liste de passagers », se désole l’homme. Il a, pour finir, invité toutes les personnes concernées par la cause, à rejoindre l’Association. « Ensemble, on va s’entraider, on va se soutenir et mener le combat de la justice », a-t-il lancé.

Kiki T.