Cadre mondial sur la biodiversité : Le Bénin actualise sa stratégie
La 16è Convention des parties sur le climat, COP16 arrive à grands pas. Fidèle à ses engagements, le Bénin entend aller à ce rendez-vous mondial, avec une stratégie et plan d’actions sur la biodiversité remis au goût du jour. A cet effet, le processus d’actualisation a démarré. Point d’étape !
Prime à l’anticipation
C’est un ensemble d’actions qui sont identifiées, planifiées et exécutées par les parties prenantes. L’une des premières actions, c’est le lancement du projet de soutien des actions pour la révision de la Stratégie et Plans d’Actions Nationaux sur la Biodiversité (SPAN-B). Une sorte de feuille de route « qui est une opportunité pour chaque pays, de passer à l’action le plus rapidement possible dans la mise en œuvre du cadre mondial sur la biodiversité », selon Sévérin Nsia, conseiller technique chargé du suivi des réformes au ministère du cadre de vie. Ce projet financé par le Fonds Mondial pour l’environnement, vise à réaliser des actions précoces et anticipées à la mise en œuvre du nouveau cadre mondial. Il est composé de quatre composantes :
- Examen rapide de la SPAN-B en vue d’un alignement sur le cadre mondial sur la biodiversité post 2020 ;
- Évaluation et élaboration pour le renforcement des systèmes nationaux de suivi ;
- Alignement des politiques et des institutions et examen de leur cohérence avec le cadre mondial sur la biodiversité post 2020 ;
- Activités de financement de la biodiversité.
La composante 1 du projet a pris corps avec le recueil des propositions techniques.
Définir les objectifs et les cibles
La toute première composante consiste à consulter toutes les parties prenantes, en vue d’assurer la prise en compte de leurs contributions techniques. De façon spécifique, précise Sévérin Nsia, « il s’agit de présenter le nouveau cadre mondial sur la biodiversité, de recueillir les commentaires, observations, souhaits et propositions, et de proposer des actions pour atteindre les cibles ». C’est justement ce qui a été fait les 29 et 30 août 2024 à la Direction Générale des Eaux, Forêts et Chasses à Cotonou. Un atelier de consultations techniques des parties prenantes a réuni, le premier jour, des acteurs publics venant de ministères sectoriels, de laboratoires de recherche, des médias et d’institutions internationales.
Puis le deuxième jour, des ONG, des religieux et bien d’autres acteurs du secteur privé. Il était question de « définir clairement, les objectifs et les cibles qui s’alignent bien avec ceux du cadre mondial sur la biodiversité, explique le point focal de la convention de la diversité biologique. Pour le Capitaine major Augustin Orou Matilo, le document à élaborer au terme du processus « constituera la référence. Ainsi, tout projet en lien avec la biodiversité, toute initiative émanant du secteur privé, de la société civile ou encore des acteurs publics doit pouvoir trouver son référent dans cette Stratégie. La tâche est donc immense », indique-t-il.
Le Bénin en exemple
Le Bénin a ratifié la Convention sur la biodiversité en juin 1994. Depuis lors, le pays a élaboré 6 rapports nationaux sur la biodiversité. A ce jour, il y a eu deux documents d’élaboration de la Stratégie et Plans d’Actions Nationaux sur la Biodiversité, SPAN-B : 2003-2010 et 2011-2020.
C’est donc le troisième du genre qui est en préparation. Cette Stratégie de gestion de la biodiversité au Bénin sera présentée à la COP 16. En attendant, Séverin Nsia, conseiller technique chargé du suivi des réformes au ministère du cadre de vie, suggère aussi que des réflexions soient orientées vers l’élaboration d’un plan de financement de la biodiversité.
Kiki T.