La proposition de loi portant révision de la constitution ira jusqu’à la fin du processus à l’Assemblée nationale. C’est son initiateur, le député Assan Séibou qui le dit. Reçu sur la chaîne nationale ce dimanche, il a expliqué sa démarche dans un contexte où le Chef de l’Etat ne veut personnellement pas d’une révision de la loi fondamentale.
Retrait ou rien
Après le non du Président de la République à une révision de la constitution, certains attendaient de voir ce que fera le porteur de la proposition de loi y relative. D’autres se disent qu’il retirerait le texte dans la foulée. C’est le cas de Joel Godonou, député et vice-président du groupe parlementaire « Les Démocrates». Pour lui, Assan Séibou devrait « purement et simplement retirer sa proposition de loi » car, poursuit-il « c’est le chef de la majorité qui a parlé et l’honorable Assan Séibou fait partie de cette majorité ». Le parlementaire ajoute que la période n’est pas propice pour une révision et qu’il faille attendre 2026.
« La proposition ne cache rien » …
Le député Assan Séibou ne comprend pas que l’on parle de retrait du texte étant donné que le chef de l’Etat n’a pas fermé complètement la porte. Il rappelle que Patrice Talon a dit que si une révision du code électoral ou même de la constitution consensuelle et respectant les fondamentaux et les principes démocratiques intervenait, qu’il la promulguerait. Voilà pourquoi, il rassure que le texte ne cache rien et dit nourrir « l’espoir que la passion va s’estomper un peu d’ici-là et d’ailleurs, si je retire, j’empêche même la lecture. Je veux que chaque député prenne conscience de ce qui y est dit. C’est une proposition, elle n’est pas forcée. Mais si ça ne se fait pas aujourd’hui, peut-être que les gens se rendront compte demain que j’avais raison. De toute façon, j’ai déjà déposé ma proposition, il appartient à l’Assemblée d’en décider ».
Présent en studio aussi, Djidénou Steve Kpoton, analyste politique a rappelé aux deux acteurs politiques, l’enjeu de 2026 et les élections générales. Il est urgent de discuter et de s’entendre sur un minimum, en raison du contexte politique sous-régional, insiste le politologue.
Kiki Towanou