14 September 2024
Actualité Politique

«Ne pas réviser, c’est ne prendre aucun risque avec Patrice Talon» Boni Yayi sur le projet de révision de la constitution.

  • 31 janvier 2024
  • 4 min read
«Ne pas réviser, c’est ne prendre aucun risque avec Patrice Talon» Boni Yayi sur le projet de révision de la constitution.
Au Bénin, alors que le débat sur la proposition de révision de la constitution, l’ancien président de la république donne sa lecture. Boni Yayi, à travers une tribune publiée sur sa page Facebook, analyse «les dessous des cartes, décoder les non-dits de cette proposition» suggérée à 2ans de la fin du mandat de son successeur… 
Dans une approche méthodologique, Boni Yayi tient à éclairer l’opinion publique sur ce qu’elle doit savoir sur la proposition de révision constitutionnelle actuellement au parlement. Le président de Les Démocrates invite à «se poser les bonnes questions». A en croire Boni Yayi, son approche vise à «éclairer les élus de tout bord, ensuite de sensibiliser les dirigeants de l’opposition et enfin d’aider à faire échec à l’initiative en cours». Dans sa méthodologie, l’ancien président de la république suggère 3 questions.

Pourquoi réviser la constitution avant 2026?

«La première question qu’il importe de se poser est de savoir ce qui se passerait si la constitution n’est pas révisée avant les élections générales de 2026 ? Le pays organiserait-il de mauvaises élections ? Risquons-nous d’avoir des élections aussi opaques, aussi violentes et ensanglantées comme nous en connaissons depuis 2019 ? Que se passerait-il de grave dans le fonctionnement des institutions et dans les opérations de préparation et de déroulement des trois élections si nous maintenons la constitution en l’état jusqu’en 2026 ?»  Pour Boni Yayi la réponse à ces interrogations est sans ambages.  «Il n’y a aucun péril à maintenir en l’état la constitution du 11 décembre 1990. Aucun problème, aucune difficulté ne se poserait».

Quel problème veut-on régler? ou quelle solution veut-on apporter?

«A la date du dépôt de cette proposition de loi de révision, aucun diagnostic n’a conduit à constater le problème et en conséquence, à proposer une modification de la constitution. Car personne, en dehors du pouvoir actuel, ne voit en quoi organiser les élections législatives et municipales avant les élections présidentielles en 2026 poserait problème à notre pays». Boni Yayi soutient également que  les députés LD n’avaient jamais imaginé ni envisagé une révision de la constitution pour résoudre quelque problème que ce soit. Car dit-il, «Le Bénin, ne s’est pas encore relevé des conséquences de la révision constitutionnelle non consensuelle et opportuniste de novembre 2019».

Pourquoi le Président Talon veut-il réviser la constitution à deux ans de la fin de son mandat?

«Pourquoi le Président Talon veut-il réviser la constitution à deux ans de la fin de son mandat alors qu’en 2019, il a eu la liberté d’y introduire tout ce qui lui tenait à cœur ? Pourquoi veut-il la réviser de nouveau ?» Pour Boni Yayi  cette révision n’est ni technique, ni nécessaire mais risquée. Elle n’est ni technique, ni nécessaire et constitue «un piège potentiel dans lequel il convient de ne pas tomber».
L’ancien président du Bénin a un avis tranché sur l’initiative de révision de la constitution en cours. «Ne pas réviser, c’est ne prendre aucun risque avec Patrice Talon. En revanche, si la révision constitutionnelle aboutit, c’est la porte ouverte à tous les risques. Une 3ème candidature de Patrice Talon pourrait revenir par une décision de la cour constitutionnelle. Tout, vraiment tout devient possible».
A en croire le chef de file de l’opposition, «la priorité demeure la gouvernance de consensus, de cohésion nationale et de Paix avec la libération sans délai de nos compatriotes en prison pour raison d’opinion et le retour à la mère patrie des exilés politiques».
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