Léhady Soglo débouté par la cour africaine des droits de l’homme et des peuples. La juridiction basée à Arusha a rejetée la plainte de l’ancien maire de Cotonou contre l’Etat béninois.
Requête rejetée. La cour africaine des droits de l’homme déboute l’ancien édile de Cotonou. Dans une décision rendue mardi 7 Novembre, la juridiction d’Arusha a jugé irrecevable la requête de l’ancien maire. Les juges de l’institution estiment que Léhady Soglo n’a pas épuisé toutes les voies de recours devant les juridictions nationales.
Contre cet argumentaire, Léhady Soglo a indiqué qu’il a exercé un recours en annulation devant la Chambre administrative de la Cour suprême. L’ex-maire de Cotonou a cependant reconnu n’avoir pas formé de recours contre le jugement de la Criet en raison du mandat d’arrêt émis contre lui. La Cour a donc fait observer que Léhady Soglo n’a apporté aucune preuve pour étayer l’existence ou l’issue de la procédure devant la Chambre administrative de la Cour suprême. Elle attendait également du plaignant un recours en appel du jugement de la Criet et en attendre l’issue.
En effet, le 25 Mars 2021, l’ancien maire de Cotonou avait adressé une requête à la cour pour fustiger la violation de ses droits. Cette requête faisait suite à sa révocation de ses fonctions de Maire de la ville de Cotonou. Dans sa plainte auprès de la juridiction d’Arusha, Léhady Soglo également fait référence de la procédure judiciaire ouverte contre sa personne devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet).
Pour le plaignant, l’Etat béninois aurait ainsi violé les articles 4, 7, 13 et 26 de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. L’ancien maire sollicitait donc la Cour pour ordonner à l’Etat béninois son rétablissement dans ses droits civils et civiques.