Ozone : les alternatives après le protocole de Montréal en cause
Ce 16 Septembre, la communauté internationale célèbre la journée mondiale de l’Ozone. Sur la protection de la couche d’ozone, « les alternatives mises en œuvre depuis la signature du protocole de Montréal ont participé au réchauffement climatique » selon Yvette GUATHE BOKO, point focal zone national du Bénin.
“L’élimination progressive de près de 99% des substances interdites qui détruisent l’ozone a permis de préserver la couche d’ozone et contribué de façon notable à sa reconstitution dans la haute stratosphère et à une diminution de l’exposition humaine aux rayons ultraviolets (UV) nocifs du soleil ». C’est l’estimation quadriennale des experts publiée par l’ONU le 9 janvier 2023. Une avancée encourageante mais avec ses revers. En quatre décennies de mise en œuvre du protocole de Montréal pour l’élimination des substances appauvrissant la couche d’ozone, les solutions trouvées n’ont pas rendu service au climat.
Selon Yvette GUATHE BOKO, point focal zone national du Bénin, « il s’est fait que toutes les substances identifiées pour remplacer celles qui détruisent la couche d’ozone réchauffent le climat. Elles ont un potentiel de réchauffement élevé ». Il faut donc changer de paradigme et c’est la dynamique qui sous-tend la célébration de l’édition 2023 de la journée mondiale de l’ozone ce 16 septembre. Le thème de la célébration : « Protocole de Montréal : restaurer la couche d’ozone et réduire le changement climatique ». Selon le point focal ozone national, le dernier amendement au protocole de Montréal, l’amendement de Kigali relatif à l’élimination des hydrofluorocarbures signé au Rwanda en 2016 et ratifié par le Bénin en 2018, vise à réduire ces substances identifiées entre temps comme alternatives pour la protection de l’ozone mais qui réchauffent le climat.
Les nouvelles solutions trouvées sont des hydrocarbures qui, non seulement, ne détruisent pas la couche d’ozone, ne réchauffent pas le climat mais ayant aussi une efficacité énergétique. Des solutions qui permettront d’atteindre le double objectif restauration de l’ozone et réduction du réchauffement climatique renseigne Yvette GAUTHE BOKO. Ces solutions passent entre autres par, l’option des équipements de froid économe qui utilisent les hydrocarbures à efficacité énergétique. D’où la multiplication des actions de sensibilisation du ministère de l’environnement à l’endroit des professionnels du secteur du froid au Bénin.
Et pour la célébration de cette édition 2023 de la journée mondiale de l’ozone, le ministère de l’environnement a distingué 36 techniciens du froid exemplaires dont 4 militaires et 14 agents de commerce douaniers.
Cécile Goudou