Laurent Gbagbo donne de la voix. L’ancien président ivoirien a réagi ce jeudi à sa radiation de la liste électorale.
«…je ne peux pas laisser quelqu’un souiller mon nom, sans me battre» a déclaré d’emblée Laurent Gbagbo. Il a tenu ces propos lors d’une déclaration à la presse. Il venait de déposer en personne un recours dans un bureau de la Commission électorale indépendante (CEI), à Abidjan.
«On n’a pas mis mon nom sur la liste électorale prétextant que j’ai été condamné après un procès parce que j’aurais braqué la BCEAO. Je réfute avec vigueur une telle accusation», a lancé l’ancien président, dans une déclaration d’une quinzaine de minutes.
🔴Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, radié de la liste électorale, a affirmé jeudi qu’il ne laisserait pas son nom être “sali”. “J’ai été président d’octobre 2000 à avril 2011. On ne juge pas un ancien président n’importe comment devant n’importe quelle juridiction”, a-t-il ajouté.… pic.twitter.com/fYFt6ijNUp
— LSI AFRICA (@lsiafrica) June 8, 2023
En cause de cette radiation des listes électorales, sa condamnation en 2011 pour le “braquage” de la BCEAO. En effet, il était encore en prison à la Haye quand il a été condamné à 20 ans de prison en 2018.
Ce jeudi, Laurent Gbagbo a fait valoir ses arguments dans sa déclaration à la presse. «J’ai été président d’octobre 2000 à avril 2011. On ne juge pas un ancien président n’importe comment devant n’importe quelle juridiction», a-t-il laissé entendre. L’ancien chef d’Etat a donc lancé un appel aux présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié (ancien président de 1993-1999) à laisser “une Côte d’Ivoire pacifiée aux jeunes générations”.
Ces dernières semaines, le climat politique a été tendu en côte d’Ivoire. Les ivoiriens sont attendus aux urnes le 2 septembre prochain pour renouveler les conseils municipaux et régionaux.