Sécurité maritime : Le Bénin renforce son dispositif de contrôle de navires maritimes
Une formation sur les fouilles de navires maritimes se tient depuis ce lundi 22 mai 2023 dans un hôtel de la ville de Cotonou. Elle réunit plusieurs acteurs intervenant dans la chaîne de contrôle des navires maritimes, à savoir des éléments de la marine nationale, de la douane et de la police républicaine. Ils renforcent leurs capacités, dans le cadre d’un projet financé par l’Union européenne intitulé SEACOP.
Agir ou disparaître
Une lutte efficace contre les activités criminelles en mer et une sécurisation des côtes béninoises. C’est le double objectif à l’origine de cette session de formation. Face au développement des activités criminelles maritimes, aucun port africain, encore moins celui de Cotonou n’est à l’abri des réseaux de trafiquants. A cela s’ajoutent des contrôles insuffisants ou inadéquats qui favorisent, du coup, les activités de trafiquants selon le contrôleur général de police François FONTECLOUNON, représentant le Directeur Général de la Police Républicaine, à la cérémonie de lancement de la formation.
Pour sa part, le coordonnateur du projet de coopération portuaire, SEACOP, de l’Union Européenne va indiquer que les Etats ont besoin d’appui dans un contexte déjà marqué par « le terrorisme dans le sahel et le golfe de Guinée, aux risques de disparaître ». Akizi Akala a réaffirmé l’engagement de Expertise France chargée de la formation, à accompagner le Bénin. Parlos EVANGELIDIS de la Délégation de l’Union Européenne abonde dans le même sens, après avoir rappelé que le projet SEACOP était déjà dans sa cinquième phase. Une phase qui reste fidèle à l’objectif de départ : « contribuer à la lutte contre le commerce illicite et les réseaux criminels associés sur l’axe transatlantique, dans le respect des droits de l’homme ».
Renforcement de capacités
Prenant la parole au lancement de la session, le préfet maritime du Bénin s’est réjoui de l’initiative. Pour le capitaine de vaisseau, Fernand Maxime AHOYO, la formation permettra de «renforcer nos capacités nationales en matière de surveillance maritime, d’inspection des navires, de collecte de renseignements et d’échange d’informations. Autant d’éléments cruciaux pour garantir une réponse efficace face à ces menaces transnationales ». Il a invité les participants, une vingtaine, à suivre avec intérêt les différents modules développés par des experts formateurs bien aguerris venus notamment d’Europe. La formation va s’étaler sur cinq jours.
Pour rappel, les types de flux illicites que les criminels maritimes font transiter ou introduisent dans les pays sont entre autres : les drogues (cocaïne, cannabis), les ressources naturelles (bois, ivoire, or), les armes (armes à feu et munitions), les produits pharmaceutiques contrefaits ou encore l’argent liquide.
kiki T.