Togo : 12 nouveaux mois d’état d’urgence dans l’extrême nord

Les Togolais vivant dans la région des Savanes, située dans l’extrême nord du pays devront supporter encore le régime exceptionnel imposé par la situation sécuritaire. L’Assemblée nationale vient de prolonger pour un an, l’état d’urgence sécuritaire du pays.
C’est pour la deuxième fois que l’Etat togolais proroge ce délai. C’était déjà le cas en septembre pour une durée de six mois. Cet état d’urgence avait été décrété en juin 2022 par le président Faure Gnassingbé, en raisons des attaques djihadistes. La décision a été prise parce que «la situation demeure préoccupante » dans l’extrême nord, «au regard de la persistance de nouvelles tentatives », explique le général Damehame Yark, ministre de la Sécurité. Des tentatives « vaillamment repoussées par nos forces de défense et de sécurité », a renchéri le général Damehame Yark.
L’option prise par le parlement vise donc « à mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes» précise-t-il. Pour le gouvernement togolais, la finalité de cette décision reste de «protéger les populations concernées ainsi que leurs biens » contre ces groupes armés engagés dans « une guerre asymétrique ».
Pour rappel, le Togo subit depuis novembre 2021, des attaques terroristes dans l’extrême nord de son territoire. Cette partie du pays est en effet en proie à des incursions des groupes djihadistes présents de l’autre côté de sa frontière, au Burkina Faso. Ces derniers mois, les attaques se sont multipliées dans cette zone dite des savanes, poussant beaucoup de riverains à fuir. Le gouvernement communique peu ou pas sur ces incursions terroristes au grand dam de l’opposition et des organisations de la société civile.
Kiki T.