Tunisie : Le président Kaïs Saied assouplit sa position et annonce des mesures en faveur des «résidents des pays frères africains»
La Tunisie assouplit sa position face aux migrants originaires d’Afrique subsaharienne. La présidence de la République, le gouvernement et le ministère des Affaires étrangères ont annoncé dimanche des «mesures pour améliorer la situation des étrangers en Tunisie et faciliter les procédures» de régularisation de leur situation apprend-on de Lsi Africa.
Cette un package de mesures à trois volets qui intervient après des agressions et des manifestations d’hostilité à l’encontre des ressortissants d’Afrique subsaharienne après le discours empreint de racisme du président Kais Saied dénonçant l’immigration clandestine.
D’abord, l’exécutif tunisien prévoit de «délivrer des cartes de séjour d’un an aux étudiants ressortissants de pays frères africains pour faciliter leur séjour et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents». Cette décision induit le prolongement des attestations de résidence qui passe désormais de « trois à six mois». Cette mesure concerne en particulier les ressortissants de pays subsahariens comme la Côte d’Ivoire qui bénéficient d’une exemption de visa de trois mois à l’entrée en Tunisie.
Les autorités tunisiennes ont également décider de faciliter en lien avec les représentations diplomatiques les formalités pour un «retour volontaire» des migrants qui le désirent. « Ces candidats au retour volontaire seront «exemptés» des pénalités s’élevant à 80 dinars par mois (25 euros), dépassant pour certains les 1.000 euros », apprend-on.
La Tunisie a enfin mis en place un numéro vert à la disposition des «résidents des pays frères africains» aux fins de «signaler toute violation à leur encontre». Cette série de mesure que prend le pays a lieu après une vague de scènes de haine et de violence à l’encontre des migrants originaires de pays subsahariens. Mercredi, la Guinée a rapatrié 50 de ses ressortissants. Pour leur part, la Côte d’Ivoire et le Mali ont rapatrié samedi environ 300 de leurs citoyens de la Tunisie.
Rodrigue Obafèmi