Filière porcine au Bénin : la génétique sollicitée pour plus de rentabilité
Pour optimiser la rentabilité de leurs activités, les éleveurs de porcs du Bénin font recours à la génétique porcine. Ils ont sollicité l’accompagnement de la société française Axiom qui intervient dans le domaine de la génétique porcine multi-espèce.
Lors d’une séance d’information organisée ce lundi dans la commune d’Abomey-Calavi, quelques techniques de reproduction améliorée dont l’insémination ont été expliquées aux acteurs de la filière. Au nombre des facteurs qui freinent la rentabilité de l’activité au Bénin, les éleveurs ont identifié la disponibilité des races les plus prometteuses. Jean-Claude Codjia, président de la Fédération des Sociétés Coopératives pour la Promotion de la Filière Porcine au Bénin a estimé qu’”on a beau installé les infrastructures, utilisé les aliments nécessaire pour nourrir les bêtes, le défi de base à relever reste celui de la race”.
En réponse à ce constat des éleveurs, leurs interlocuteurs leur ont exposé différentes pistes de solution dont celle de l’insémination artificielle. Il s’agira d’importer des doses du sperme des verrats de la France ou d’amener les animaux vivants pour faire le croisement sur place au Bénin. A l’issue de la rencontre, les membres de la Fédération des Sociétés Coopératives pour la Promotion de la Filière Porcine au Bénin disent être optimistes quant aux performances prochaines et l’amélioration prochaines de la productivité de leurs élevages par la gestion de la reproduction.
Les pratiques d’élevage existantes sur le terrain
Jusqu’ici, les porcs élevés un peu partout au Bénin sont de trois types génétiques. Les porcs locaux, les porcs améliorés et les croisés. Les bêtes sont élevées en liberté ou en claustration. Pour les multiplier, les éleveurs sélectionnent les reproducteurs dans leurs élevages en tenant compte de critères bien spécifiques. Ces critères varient d’un type d’élevage à l’autre. La non-prise en compte des liens de parenté lors du choix des reproducteurs entraîne des accouplements consanguins. Dans ces conditions d’élevages qui présentent des risques de consanguinité, les performances zootechniques des porcs améliorés se révèlent supérieures à celles des locaux.
Hasna Djibo