Pollution esthétique : Des jeunes à l’assaut des affiches sauvages dans la ville de Cotonou

« Fièrement 229, nous l’avons fait malgré nos maigres moyens » . Ce sont là les premiers mots empreints de contentement lâchés par Anas SEKO, alias “Anas, le ramasseur d’ordures”. Ce dimanche, le jeune activiste de l’environnement, qui œuvre pour la salubrité dans les espaces publics a réuni une vingtaine de jeunes bénévoles au niveau de l’échangeur de Houeyiho.
Sur place, ils ont décidé d’arracher les affiches sauvages qui salissent et amochent l’espace public. 4 heures d’horloge auront suffi à cette armée de jeunes activistes de l’environnement pour faire le ménage. « Nous avons nettoyé les dessous du passage supérieur, des affiches d’élections municipales de 2020, celles datant de 2016 et beaucoup d’affiches publicitaires d’entreprises » a déclaré l’initiateur de la mobilisation.
Selon Anas SEKO, cette action citoyenne vise à attirer l’attention des autorités sur le phénomène afin de trouver de manière inclusive, des solutions pour éviter cette pollution esthétique. Cette action de nettoyage va être rééditée en mars selon les confidences des organisateurs.
Dans la ville de Cotonou, la pollution esthétique ne s’illustre pas qu’à travers les affiches sauvages qui pullulent sur tout type de supports. Bien d’autres phénomènes dégradent l’environnement des cotonois et ternissent la beauté de la ville. C’est le cas des pneus usagés et exposés aux abords des artères et dans les ruelles. Un spectacle désolant face auquel le maire de la ville, Luc Atrokpo s’est fendu d’un communiqué le 06 septembre 2022. Dans le document, l’autorité municipale a invité ses administrés à prendre les dispositions qui s’imposent afin de libérer les artères de la ville des pneus et autres débarras qui les encombrent.
Emilie KPADONOU