Sécurité routière : C’est maintenant que le Bénin légifère !
Reçus sur l’émission 90 minutes pour convaincre de la radio nationale ce dimanche, le Directeur Général des Transports Terrestres (DGTT) et le Directeur Général du Centre National de Sécurité Routière (CNSR) ont fait entre autres, l’état des lieux des textes qui régissent la sécurité routière au Bénin.
« La loi qui organise le transport routier n’existe pas », martèle d’emblée Didier YAYI, Directeur Général des Transports Terrestres (DGTT). Mais il va nuancer ses propos en renseigant qu’il n’y a par contre, que des textes et des décrets pris de façon éparse, et qui sont exploités jusque-là.
Pour sa part, le Directeur Général du Centre National de Sécurité Routière (CNSR) a rappelé que c’est l’arrêté général de 1956 qui fait office de Code de la route au Bénin jusqu’aujourd’hui. « Un texte dont le contenu est totalement désuet par rapport aux infrastructures routières modernes dont le gouvernement a doté le Bénin aujourd’hui » a indiqué Aubin DOUKONOU.
Priorité aux textes
L’enjeu aujourd’hui est de légiférer a estimé Didier YAYI et c’est ce qui se fait déjà selon ses dires. « Nous avons élaboré déjà un projet de loi avec un décret d’application pour qu’en amont on ait la réglementation qui permet de faire un travail correct » a renseigné le DGTT. Selon l’invité de “90minutes pour convaincre”, le texte en question est actuellement au niveau du ministère de la justice et plus précisément à la Direction générale de la législation et de la codification pour sa mise aux normes.
L’autre question prépondérante : le projet de loi organisant les transports routiers au Bénin. Le texte sera envoyé au niveau du gouvernement afin d’être introduit au parlement pour adoption. « Après l’adoption et la promulgation, le décret d’application proposé déjà en amont ne tardera pas à suivre afin qu’on ait un langage juridique qu’il faut » a déclaré le Directeur Général des Transports Terrestres.
Une mise aux normes méthodique pour une loi durable
Le DG CNSR a vanté les mérites d’un travail méthodique actuellement en cours pour rendre aux normes le texte proposé. Pour Aubin ADOUKONOU, le Bénin souhaite en effet se conformer aux dispositions légales en vigueur aussi bien au plan national que dans la sous-région. Il n’a pas tari d’exemples pour justifier l’urgence et la nécessité de la mise aux normes du projet de loi qui va organiser désormais les transports terrestres au Bénin. « Au niveau du contrôle du taux d’alcoolémie, il n’y a aucune norme. Celles utilisées jusque-là sont des normes françaises » s’est désolé le patron du Centre national de sécurité routière .
Pour ce qui est des obligations de port de casque et de ceinture sécurité, Aubin ADOUKONOU a expliqué que le code actuel n’a pas prévu un dispositif de rétention d’un bébé au siège. « Nous avons pris les textes existants au niveau de la sous -région, nous nous sommes donné le temps d’analyser et c’est ce travail qu’on a fait en amont » a expliqué M. ADOUKONOU.
En clair, l’Etat a fait l’option de ne pas aller précipitamment, de ne pas prendre des textes qui souffriront de carences après ou seront à l’origine d’autres problèmes pour les acteurs du secteur des transports terrestres a rassuré le Directeur Général du Centre National de Sécurité Routière.
Emilie KPADONOU